samedi 15 décembre 2007

Les orties.

Voilà, j’ai jeté mon collier de soumission aux orties … mais non, je l’ai rendu à sa propriétaire, que je n’ai pas réussi à intéresser à mon style. Fini, c’est fini, on ne m’y reprendra plus, et croyez-moi, c’est quelque chose qui durera plus longtemps que mes tentatives d’obéissance. Ou ne me croyez pas.

Naturellement, je dois m’organiser. J’avais tout abandonné, y compris mon temps, et j’ai retrouvé tout comme je l’avais laissé, un peu poussiéreux mais bon, un coup de plumeau et il n’y paraîtra plus. Hmm c’est un peu plus difficile que cela.

Donc, cette après-midi, j’essayais de réunir mes idées dans mon lieu préféré de rencontre, et j’écoutais le gazouillis d’une kajira goréenne qui appelait tout le monde Maître et Maîtresse. Je sentais mes terminaisons nerveuses me chatouiller, des vagues parcouraient ma peau. Ces filles doivent être insatisfaites pour imposer leur désir de soumission à tous ceux qui passent à proximité. Leur Maître et leur Maîtresse ne leur suffisent-elles pas ? Il leur faut encore se soumettre au reste du monde. Comme mon profil indique une personne amicale et tolérante, je me suis concentrée sur la mise en ordre de mon inventaire. Et j’ai nuancé ce texte erroné.

Et puis, les punitions. C’était le sujet suivant, je ne me souviens plus comment il est apparu. Vous savez ce que j’en pense. Nous sommes des adultes, les soumis ne désirent qu’une chose, la satisfaction de leur dominant, n’est ce pas ? Si ils désobéissent, c’est par ignorance ou par rébellion. En cas d’ignorance, on explique. En cas de rébellion, on arrête la relation puisqu’elle est vidée de son sens. Et si on veut exprimer des sentiments sadiques ou masochistes, il y a bien d’autres méthodes qu’une régression infantile. Car nous sommes des adultes, n’est ce pas ?

Ce discours a du jeter un froid, il y a eu un long silence, un très long silence, et je suis partie sur la pointe de mes pieds virtuels.

mercredi 12 décembre 2007

Dimensions.

Je ne suis pas partie, pas même absente. Je réfléchis sur un plan déterminé par une ligne joignant les deux pôles 'Réalité' et 'Imaginaire' et par un point appelé 'Virtualité'. Je me demande quels sont les rapports entres ces trois éléments, et que représentent les lignes qui les joignent ainsi que les autres points de la surface que ces trois éléments définissent. Je cherche de la documentation un peu au hasard.
Malgré quelques timides tentatives, je ne trouve pas actuellement de personnes avec qui en parler, donc je tourne un peu en rond. C'est peut-être ce que j'ai envie de faire, tourner en rond, ruminer, me regarder le nombril.
Je lis Zizek, Bienvenue dans le désert du réel. Je ne suis pas sure de bien comprendre, donc je ne sais pas dire si je suis d'accord ou non. C'est une lecture un peu déprimante, mais c'est certainement une vision originale.

J'ai acheté un ordinateur très performant, mais il est instable. Les problèmes seraient causés par de la mémoire Ram défectueuse. je dois tester cela, prendre contact avec le fournisseur ...

Ma vision de Second Life est étriquée, manque de perspective. J'ai passé trop de temps à explorer mes fantasmes et ceux d'autres. Je devrais apprendre une technique, construire ou scripter par exemple, et rencontrer d'autres internautes par ce moyen. Il y a longtemps que je n'ai plus rencontré un nouvel esprit qui me posait question dans Second Life. La cause peut être double. Je ne rencontre plus de nouvelles personnes, ou je ne laisse plus les questions m'atteindre.

lundi 29 octobre 2007

Dans un étau.

J’ai eu la sensation très désagréable d’être prisonnière alors que je pensais être libre. Assise sur un banc, au soleil virtuel d’un de mes endroits favoris, je me suis vue entourée de trois avatars à la recherche d’une dominante. Brusquement, je ne pouvais plus bouger, j’étais enfermée dans leur désir aussi étroitement que dans une gangue de glace. J’ai fait un effort réel pour me lever et me suis éloignée, peut-être en ai-je bousculé un dans mon mouvement, je n’aurais pas pu rester là une seconde de plus. C’est une image qui va rester dans mon imaginaire.

Le désir de l’autre nous enferme aussi efficacement qu’un carcan. L’effort à faire pour s’en libérer est considérable. De nombreux soumis ne cherchent en fait qu’à posséder la liberté de celui auquel ils prétendent se soumettre, et n’offrent que l’apparence de la soumission, le respect artificiel de protocoles vidés de leur signification par leur répétition automatisée. Rien à voir avec le don de soi, rien à voir avec une alchimie dans l’échange des désirs, mais bien une sangsue qui vous colle au cœur et se nourrit de votre passion.

Qui est dominant et qui est soumis ? Ils sont tous deux absents. Donc il faut les rappeler, les réintroduire dans la relation, prendre l’initiative.

vendredi 19 octobre 2007

Et l'amour dans tout ca ?

Second Life a choisi comme interface de simuler l'apparence du réel. Votre personne y est représentée à l'image d'une personne réelle. On y voit des espaces sur lesquelles sont posées des maisons, qui contiennent des objets à l'image du réel. Mais le frigo ne garde pas les aliments au frais, les boissons ne désaltèrent pas et les véhicules sont complètement inutiles. J'ai déjà longuement exposé mes sentiments sur les limites de cette simulation et sur les confusions que peut générer l'esprit de cette interface.

De même, on peut construire une relation solide et durable dans Second life. Dans ces relations, les avatars sont soit les objets de la relation, soit les outils de l'interface. Comme objet de relation, ils simulent une relation comme elles peuvent se dérouler dans le monde en chair en os, avec ses hauts et ses bas, son dynamisme propre et ses enjeux, à l'intérieur du monde électronique. Si les avatars sont des outils dans une interface, les limites de l'interface - la privations des sens du toucher, de l'odorat et du goût, l'absence de messages corporels, la lenteur des réactions, la difficulté d'exprimer des messages complexes ... - se feront vite sentir, et certains voudront élargir ou éliminer l'interface.

A ce moment, tout le sentiment d'intimité qui s'est développé dans les contacts via l'interface électronique devra être reconstruit. On n'en transporte rien, ou presque, peut-être le désir de se rencontrer et d'approfondir dans la chair et l'os ce qui a été entrepris dans les électrons et les pixels. A la première rencontre en dehors de l'interface électronique, tout est à refaire, à redécouvrir. la quantité énorme de nouvelles informations qu'apporte le contact réel entraîne le fait que la relation sera complètement redéfinie.

Et l'amour dans tout cela?

jeudi 18 octobre 2007

Le bon dominant.

L’idée même de bon dominant est dangereuse à bien des regards, car le concept implique une image figée et reproductible à souhait. Il ne serait plus nécessaire de penser, de réfléchir, de sentir, ou d’être mais seulement d’appliquer une série de recettes liées à la qualité de bon dans le domaine de la domination. On pourrait répondre aux demandes des soumis et soumises par un choix au hasard dans une série de comportements dont on n’aurait pas à craindre des effets réducteurs. Et si le soumis en est malheureux, c’est probablement parce qu’il n’aurait pas été un bon soumis. A lui donc de rechercher dans son domaine une bonne réponse à la bonté du dominant.
Ne parlons donc plus de bon dominant, essayons d’éviter les étiquettes réductrices. C’est toujours difficile, on a le désir de nommer ce qu’on l’on vit et de lui donner un caractère général. Je peux vous dire ce que je recherche chez un dominant. Je recherche l’énergie qui me permet de me rencontrer, de me comprendre et de m’exposer au grand jour. Je cherche à être complète, entière et généreuse. C’est cet être complet, entier et généreux que je mets aux pieds du dominant, pour qu’il en fasse ce que bon lui semble. Moi, je suis heureuse.

mercredi 10 octobre 2007

Communiquer au dominant.

La difficulté principale dans un rapport de soumission est d’éviter de manipuler le dominant (ou pour le dominant, d’éviter d’être manipulé) tout en lui donnant suffisamment d’informations pour l’aider à vous comprendre et à trouver le chemin vers votre sensibilité.

Comment lui expliquer que vous adorez être exhibé en public à ses pieds sans que cela ne semble une requête pour être exhibé, je n’ai pas encore trouvé la solution. L’exercice est difficile. Il faut éviter de manipuler le dominant et néanmoins lui donner les informations qui lui permettront de nourrir le dynamisme de la relation et permettront au soumis de s’exprimer. Les principaux outils doivent être la patience et l’imagination, il faut pouvoir exprimer une palette la plus large possible, et guetter chaque moment pour en faire une occasion d’enrichir la relation.

Il existe des questionnaires BDSM. Ce sont des listes de fétichismes. A chaque fétichisme, vous donnez une marque, allant du refus total à l’enthousiasme, en passant par l’indifférence ou la nécessité. C’est pratique, mais cela me semble figé, et on peut craindre que le dominant fatigué ou indifférent ne les utilisent que comme des listes de boutons sur lesquels appuyer lorsqu’il veut susciter une réaction chez son soumis.

Du point de vue du dominant, je crois pour des raisons de dynamisme, d’immersion et de réalisme, que la lecture et le respect de règles écrites est une grave erreur, enfermant la relation dans des stéréotypes réducteurs. Se promener avec des cartes expliquant ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire va amener le soumis à se conformer à des attitudes qui ne sont pas les siennes et réduire considérablement ses moyens, qui ne sont déjà pas très importants. Ecartelé entre le désir de plaire et la nécessité d’obéir, le soumis choisira la nécessité d’obéir parce que c’est le moyen le plus direct et le plus efficace de plaire, et aussi parce que cette obéissance va le confirmer à ses propres yeux dans son statut de soumis. Le prix à payer sera l’intensité de la relation. Comment se développer dans une relation machinale et codifiée, comment y trouver du plaisir, moi je ne le peux pas.

mercredi 3 octobre 2007

Désir de soumission.

Je ne sais pas si je suis autorisée à décrire ma nouvelle expérience. Il faudrait pour bien faire que je puisse citer des noms et des lieux, ou au moins, être au courant de ce que je ne peux pas écrire et de ce que je peux écrire. Personnes, situations, scènes … Même si tous les participants sont anonymes, ils désirent peut-être que des aspects spécifiques de leur Seconde Vie ne soient pas divulgués. Pourquoi ce secret ? La Seconde Vie est un pour beaucoup de gens un refuge. On peut ne pas vouloir la voir classifiée, décrite, exposée … On peut se tenir à l’écart de la curiosité et de l’expression de sentiments que la description de pratiques intimes pourrait susciter. On peut voir une atteinte à notre liberté dans l’intérêt que d’autres portent à nos sentiments. Peu importent les raisons, je ne veux même pas les connaître mais je me dois de n’exprimer ici que ce qui est accepté par ceux dont je parle.

Donc faute de pouvoir parler d’autrui, je devrais pouvoir parler de moi-même. Je n’ai malheureusement aucune idée sur la nature et l’origine de mon désir de soumission. C’est un sentiment impérieux, inspiré par d’autres personnes. Il est toujours intense, jamais douloureux, et son expression interne est variée dans les endroits qu’il touche et dans les formes extérieures qu’il suggère. Il a un lien direct avec la sexualité mais il n’est pas satisfait par la consommation du désir sexuel. Beaucoup de gens le reconnaissent facilement, certains le manipulent impitoyablement. Parfois, quelques personnes, très rares, savent jouer avec lui. Quel plaisir ! Dans la vie réelle, je le cache jusqu’à me faire violence. On peut me trouver légère, enjouée, superficielle, on ne me voit jamais soumise.

Pourtant, je suis sûre que c’est à ce moment que je suis parmi les plus belles, parmi les plus désirables et les plus subversives entre toutes celles que vous aurez rencontrées.

dimanche 30 septembre 2007

Sentiments amicaux.

Ainsi donc Hedda porte maintenant un collier de soumission. Elle espère que c'est le dernier mais elle sait qu'on ne peut rien promettre dans ce monde volatile.
Des amis l'ont effacée de leur liste de relations, d'autres l'ignorent, et avec le temps, elle disparaîtra de leur second monde également. Elle se sent poussée vers ses propres extrêmes par ceux qui ne peuvent l'accepter dans toutes ses facettes.
D'autres continuent à lui envoyer des messages ou viennent la visiter dans sa nouvelle demeure.

Il lui faudra certainement quelque temps pour trouver l'équilibre de sa nouvelle deuxième vie.

En attendant, elle vous fait part de ses sentiments amicaux.

lundi 24 septembre 2007

Griefers.

Comment traduire le terme? Globalement par emm***, bien qu'il doit y avoir un terme dont l'utilisation puisse être possible sans faire sourciller. Il s'agit encore d'une de ces notions que les anglophones ont été les premiers à nommer et nous voilà bien démunis, sans mot pour désigner ceux dont le but est de vous imposer leur manière d'être. Dans un lieu où votre liberté ne devrait pas avoir de limite, la voilà qu'elle se heurte à ceux qui ont décidé que l'expression de leur liberté consiste à vous en priver.


Cela me rappelle une nouvelle de science-fiction dans laquelle on inventait un procédé simple, compact et gratuit pour reproduire n'importe quoi, y compris lui-même. Puisque tout était gratuit, puisque la nécessité du travail avait disparu, la liberté d'autrui était devenue le seul bien désirable, et, débarrassée de ses obligations économiques et de la structure qui les portait, l'humanité retournait à la barbarie de la loi du plus fort.

De cela il n'est pas question sur Second Life. Les propriétaires de terrain peuvent bannir, et il suffit aux individus de s'éloigner pour se mettre à l'abri des gêneurs. Quant à moi, seule sur mon île, j'en ai abaissé les barrières et autorisé à nouveau le libre accès. Je vais recourir à nouveau au bannissement individuel.

jeudi 20 septembre 2007

La Callas

A l'occasion du trentième anniversaire de la disparition de Maria Callas dans la solitude de son appartement parisien, Arte diffusait une évocation de sa vie. Sa relation avec sa mère, l'apprentissage de son art, son mari et agent dont je ne me rappelle pas le nom, et puis l'amour avec Onassis. Et en passant, Visconti, Pasolini, et beaucoup d'autres. Mais surtout la voix qui vous pénètre en dessous de la peau et dont les tonalités voyagent dans votre corps et vous touchent à l'endroit que vous attendiez le moins. Le sentiment est encore là, unique, des dizaines d'années plus tard, et aussi le lendemain, après une nuit qui aurait pu l'affadir et le transformer en bon souvenir.

Ne jamais être indifférente, même au risque de la blessure, toujours écouter, réagir, montrer que l'on sent.

Nota bene: Le premier mari de la Callas s'appelait Giovanni Battista Meneghini.

lundi 17 septembre 2007

Une vision méthodique et clinique.

J’étais avec Lauren au concert de Forsythe Whitfield (http://www.myspace.com/slbluesman) au Hummingbird Cafe, j’en frissonne encore. Non pas seulement à cause de la chaleur et du dynamisme de Lauren et du plaisir que j’éprouve à passer une soirée avec elle, mais aussi à cause du blues inspiré, de la guitare éloquente et de la voix envoutante du musicien, dans le cadre d’un des plus anciens endroits de concerts publics de Second Life.

Voila, j’ai commencé Life on The Screen, un bouquin de Sherry Turkle sur l’identité dans l’âge d’Internet (1995). Je viens de terminer The Second Self, où l’auteur montre que par sa versatilité et sa position aux frontières de l’inanimé, l’ordinateur nous invite à nous poser des questions sur nous-mêmes et notre place individuelle dans le réel, et que notre relation et notre usage de l’outil sont conditionnés par nos réponses à ces questions.

En parallèle, je vais relire Bartle, Players Who Suit MUD, un article célèbre où l’auteur crée une typologie des joueurs de MUD. Je me demande si cette typologie n’est pas transposable à Second Life. (oui oui, je sais, Second Life n’est PAS un jeu, je sais, on me l’a déjà dit, je ne l’oublie pas, je vous assure que cette distinction est claire dans mon esprit et je ne voudrais jamais me permettre d’imaginer autre chose … ) Je suis frappée par la similitude entre les ‘griefers’ sur Second Life et les ‘killers’ de Bartle, ce sont peut-être les mêmes personnes. De plus, je pense que ces ‘griefers’, ‘spammeurs’ et autres résidents dont l’action est ressentie de manière négative, sont une partie intégrante de ces communautés. Vouloir les en éradiquer – terme que j’ai rencontré dans un blog – serait équivalent à retirer un partie vitale de la communauté.

Un des aspects de ces résidents est le fait qu’ils profitent de tout ce qui est gratuit et n’investissent rien en retour. Les anglophones les appellent ‘Freeriders’ (ceux qui roulent gratuits) et ils font l’objet de nombreuses études. Voyez par exemple ce qu’on en dit à Stanford. (http://plato.stanford.edu/entries/free-rider/)

Le blues m’a toujours profondément touchée. Les images de concert de Janis Joplin sont parmi les plus impressionnantes que je connaisse. Les avatars de Seconde Life sont des robots limités qui ne peuvent pas manifester beaucoup d’émotion. C’est donc à leur animateur, de l’autre coté de l’écran, de transmettre par ses mots et ses attitudes, à travers leur apparence statique, toute la passion qui l’anime. C’est aussi à nous de déceler ces manifestations, de les écouter et de les encourager par nos réponses.

lundi 10 septembre 2007

Quoi de neuf.

Quoi de neuf ?



Je me suis mise au scripting. Tout est plus facile avec deux écrans, un sur Second Life et l'autre sur le portail de LSL. Je me fabrique un objet pour stocker et montrer mes photos. Le but est surtout de m'initier au langage, par simple curiosité.


Sinon, je participe à Tiny Empires. C'est une activité tout à fait improbable, je n'ose pas l'appeler un jeu. Vous participez à une structure pyramidale au vocabulaire médiéval, la personne à laquelle vous êtes vassalisée vous pompe 80% de vos ressources. Le meilleur moyen d'augmenter vos ressources est de trouver des vassaux, qui travailleront pour vous comme vous travaillez pour votre seigneur. Vos ressources sont allouées par un serveur central, des évènements fortuits vous permettent de les modifier, vous avez des décisions simples à prendre toutes les deux ou trois minutes. On ne peut pas mieux faire dans le cynisme et l'exploitation, mais certains d'entre nous y trouvent du plaisir. Après tout, c'est un moyen très réel de manifester sa dévotion.

Une fête très réussie au Forum, pour l'anniversaire du propriétaire fondateur. J'imagine que vous trouverez des détails sur le site. Depuis ma première visite il y a six ou sept mois, je suis toujours étonnée par l'amitié et le dynamisme de ce groupe. Ce n'est pas neuf, mais le sentiment est continuellement renouvelé.


Lauren Weyland, qui propose a one-woman show sur SL, a cmmencé un blog que je vous recommande. En anglais, rose, une vue originale à travers le regard d'une artiste de scène dans Second Life, http://laurenweyland.blogspot.com/.

mercredi 5 septembre 2007

Sociabilité.

Je passe tellement de temps sur mon Seconde Life, et en général sur mon ordinateur, que la plupart de mes contacts sociaux hors ma famille et mon travail, se déroulent online. Comme je ne bois pas et que je ne fume pas, les restaurants et les cafés sont petit à petit devenus pour moi des endroits d'inconfort ou d'ennui.
Un collègue me disait que j'avais perdu le vrai sens des relations humaines parce que je ne profitais plus de la convivialité des contacts réels. Qu'est ce qu'il en sait? Je lui parle, il est devant moi, ne suis-je pas conviviale ? Est-il convivial, de juger ainsi et de réduire mon expérience à la sienne, lui qui refuse tout usage de l'ordinateur hors d'un but professionnel ? Décidément, il doit y avoir une raison obscure derrière cet acharnement à considérer qu'un contact social qui passe par un ordinateur a moins de valeur qu'une rencontre en chair et en os.

Un des arguments de mon collègue est que les gens s'inventent des vies sur les messageries, alors qu'ils ne peuvent mentir quand on peut les voir et les toucher. Ah bon ? Comme quoi, brusquement, en comparaison avec le riche imaginaire que certains déploient sur les écrans, la vie réelle ne contient que l'image pure de la vérité sans voile ? Il était temps qu'on me le fasse savoir.
Et avec qui puis-je parler du film de Todd Haynes sur Dylan, de la station polaire belge ou des livres de Sherry Turkle ? Pas avec lui. Ou de ma deuxième vie ? Je vous laisse deviner.

samedi 18 août 2007

Fatigue.

Hier soir, j'étais assise à mon club préféré. Petit à petit le lag se dissipe, les objets, puis les avatars prennent forme et reçoivent leurs textures. Je fais le tour des gens et je remarque, hors du cercle que nous formons, une jeune femme agenouillée, le corps couvert de stries rouges. J'imagine que cela figurait des marques de fouet ou de canne. Il y en avait sur toutes les parties visibles de son corps sauf sur le visage. J'ai pensé "Quelle misère!" C'est la première pensée qui m'est venue à l'esprit. Je contemplais une personne torturée, qui exposait sa souffrance, et peut-être appelait à l'aide. Ou pas ? Etait-ce un jeu pour elle de se peindre l'avatar de lignes rouges ? Quel pouvait bien en être la signification? J'aurais du le lui demander, je ne l'ai pas fait parce que je ne voulais avoir l'air de l'attaquer sur son apparence, et générer un débat dans lequel je serais apparue comme quelqu'un qui veut diminue la liberté d'expression d'autrui. Je suis partie.


Puis aujourd'hui, j'y retourne. Trois personnes à part moi, dont une jeune femme que je n'ai jamais rencontrée. Elle est presque nue, agenouillée davant une chaise vide. Elle est occupée ('busy'). Je regarde son profil. Il commence par ces mots : "No she will not have sex with You. No she is not looking for "fun" and no, she is not interested in ANY way. If this answered Your question, good.....now move along." que je traduis par : "Non elle n'aura pas de relation sexuelle avec Vous, Non, elle cherche pas du plaisir, et elle n'est pas du tout intéressée. Si cela répond à Votre question, bien... passez votre chemin." Je suis surprise que cette personne se présente d'abord comme un objet de désir.

Je suis fatiguée, je veux voir autre chose.


jeudi 9 août 2007

C'est la voix.

Second Life fonctionne mal depuis que la voix a été installée. Inventaires inaccessibles, listes d'amis incomplètes, messages instantanés perdus dans l'éther, nous ne savons pas dans quelle sauce nous serons noyés lors de notre prochaine visite.

Et pourquoi? Hier nous étions 8 autour d'une table virtuelle, quatre d'entre nous utilisaient la voix. Les voix de deux d'entre eux étaient perdues dans l'écho, et le bruit de fond du troisième rendait l'expérience pénible. Finalement, malgré notre bonne volonté, toute conversation était impossible. De plus, avoir une conversation de cette manière aurait exclu les personnes qui n'utilisaient pas la voix.

Nous avons rapidement abandonnés, la voix n'ajoutait que de la confusion et de l'inconfort. Et nous perdons la possibilité de relire ce qui a été dit, plus de log, plus de conversations simultanées avec différentes personnes ... Rien que du bruit.

[ajouté le 15/7 à 18h]
Bon ben voilà, d'après le blog de Linden (http://blog.secondlife.com/2007/08/11/more-info-on-this-weeks-grid-problems/), ça n'a rien à voir avec la voix. Il n'y a plus qu'à esperer et attendre une solution.

lundi 6 août 2007

Abus.

Une conversation privée où mon interlocuteur mélange jeu de rôle et conversation réelle, et brusquement, la petite esclave goréenne que je joue se retrouve au centre de l'attention générale, dans un climat qui évoque le drame.

Un des protagonistes m'invite à le suivre, et heureuse d'échapper au filet dans lequel je me débat, je le suis, trottinant allégrement derrière mon sauveur.

Une fois à l'écart, il me dit - toujours en conversation privée - que j'ai été grossière. Devant mes dénégations polies et prudentes, il m'affirme qu'il peut tout voir dans Second Life, toutes les conversations, privées ou non, et qu'il peut situer n'importe qui, à n'importe quel moment et n'importe où dans Second Life. J'avais rencontré Dieu et je ne le savais pas. Je lui ai demandé si il me prenait pour une ***, ce qui l'a radouci et invité à terminer la conversation de manière civile.

Que faire contre ce genre d'abuseur? Son intention est clairement de profiter de la naïveté d'un résident. Peut-être aurais-je du manifester une crainte admirative pour voir dans quelle direction il voulait aller, mais il était tard et tout ce cirque m'avait passablement fatiguée.

Vous êtes trop souvent sur Second Life quand ...

La gare que je traverse tous les matins pour me rendre au travail consiste en un long couloir sous les voies. De larges escaliers rejoignent les voies de part et d'autre du couloir.

Un monsieur balayait les marches d'un de ces escaliers, méthodiquement, de droite à gauche. Armé d'un long balai, il repoussait d'un geste égal la poussière le long d'une marche. On pouvait deviner en voyant les marches au dessus de lui comment ils les avaient nettoyées et comment il nettoierait les suivantes, avec ce même geste et cette précision qu'il avait utilisés pour les précédentes. Il semblait être là de toute éternité et sans aucun doute, les escaliers étaient propres.

Mais ces images ne me sont venues que maintenant, alors que j'écris ce texte. Vous qui inlassablement parcourez les grands espaces de Second Life et partagez mes visions, vous savez ce que j'ai vu.

vendredi 3 août 2007

Libertango

Nous nous levons avec la musique et enlacés, nous nous élançons vers le centre de la piste en épousant le rythme du tango. Je sens ma robe qui me serre les hanches et les cuisses, et la fraîcheur du tissu de sa chemise sur mes bras. Je pourrais fermer les yeux mais je préfère le regarder devant le monde qui défile. Son sourire me rend forte et remonte toute l'énergie de la terre dans mes jambes et mon dos. Et je tourne et je tourne et je tourne, il se penche vers moi, je l'évite et l'attire, il m'appelle et je le contourne, le rouge de mes vêtements se confond avec le noir des siens pendant que Libertango explose en boucles.

De l'intérêt des lois ...

Je viens de lire dans un blog un plaidoyer vibrant pour que Second Life reste un lieu où les lois ne limiteront pas nos possibilités.

Je vois trois éléments de réponse.

Tout d'abord, il faut éviter que Second Life ne devienne pas un endroit où la criminalité réprimée ailleurs puisse s'exercer sans limite. Par exemple que l'absence de régulation des mouvements financiers ne permettent de laver l'argent de la drogue ou des ventes d'armes illégales, ou de permettre le transfert de fonds qui soutiennent le terrorisme international.

Ensuite, il faut éviter Second Life ne deviennent un endroit où des gens sans éducation ou sans expérience acquièrent des valeurs inutilisables dans le monde réel ou apprennent des pratiques qui transposées dans leur vie quotidienne, entraîneraient pour eux ou leurs proches des dommages importants. La prostitution transmet des valeurs sur la femme et sur le corps humain qui ne sont pas compatibles avec la liberté et le droit au bonheur [modifié après mise en ligne pour clarifications]. L'inclusion d'enfants dans des échanges sexuels d'adultes détruit la capacité de bonheur de ces enfants pour le reste de leur vie. De plus, des pratiques sexuelles possibles dans Second Life ne sont pas transposables sans grands dangers dans la réalité physique. On peut au moins réfléchir à des méthodes pour diminuer les risques encourus par les visiteurs non avertis.

Enfin, Second Life est un laboratoire à beaucoup d'aspects. L'échec de ce laboratoire découragerait de nombreux participants qui se retireraient avec leurs ressources matérielles et intellectuelles, laissant Second Life devenir un terrain vague habité par quelques rats et clochards, une impasse, et sa technologie sans développement. Il veut mieux que l'introduction des lois soit testée plutôt que cette zone du Net avec les possibilités qu'elle offre ne soit tenue injustement à l'écart des progrès que ces lois pourraient apporter.

Nous aurons toujours nos espaces de liberté car notre imagination est sans limites.

Communiquer en ligne.

Communiquer on-line est très difficile.

Tout d'abord, vous ne voyez que des mots bruts. Pas d'intonation, pas de langage corporel. Les emoticons sont plutôt une réduction qu'une aide car ils ont l'ambition d'exprimer des sentiments complexes par une série limitée de signes abstraits dont il n'est pas sur qu'ils aient la même signification pour tous.

Ensuite vous ne percevez pas l'environnement de votre interlocuteur, même si il vous le décrit avec soin. Cet environnement est un protagoniste actif dans votre conversation, et même si vous n'avez aucune interaction explicite avec cet environnement, vous devez en tenir compte.

Finalement, peu de gens ont la capacité de décrire leurs sentiments par écrit et au vol, et peu de gens ont la capacité de décrypter ces descriptions. Il y a des écrivains, ce sont des personnes particulièrement douées dans la manipulation de l'écriture et nous n'en sommes pas tous.

Nous rencontrons des problèmes de communication dans nos rapports en chair et en os, même avec ceux que nous côtoyons tous les jours dans des situations très banales. Imaginez vous ce qu'il advient quand on a le désir de se mettre à nu devant un inconnu dont on a jamais entendu le son de la voix. Les difficultés propres à la communication en ligne s'ajoutent aux difficultés naturelles de la communication humaine. Pertes de significations, confusion des sens, altérations par le désir ...

Que faire ...

Être conscient des difficultés, et surtout, rester à l'écoute, ne jamais fermer la communication, essayer d'imaginer, de savoir et de comprendre.

Donner le temps, le prendre, et utiliser ce temps supplémentaire pour reformuler ce qui semble n'avoir pas atteint son but. Utiliser d'autres mots pour exprimer la même chose peut aider à clarifier, c'est même un procédé employé couramment dans les conversations en chair et en os.

Et surtout, ne pas essayer de tirer des conséquences de ce que vous ne voyez pas. La disparition de l'être cher d'Internet pendant vingt-quatre heures peut avoir dix mille raisons, et il y a beaucoup de chances que vous ne puissiez imaginer la bonne. Et la peur de le perdre, la détresse dans laquelle vos sentiments exacerbés vous ont mis et votre désir de retrouver la communion interrompue vont créer dans votre esprit des images effrayantes, sans lien avec la réalité. Quand vous aurez la possibilité de rétablir cette communication, vos sentiments troublés vont perturber votre perception et rendront vos retrouvailles pénibles, risquant de vous amener justement là où vous craigniez d'être.
Ou peut-être la souffrance est telle que vous avez pris la décision de ne plus l'accepter.

lundi 30 juillet 2007

Vol de nuit.

Une approche de nuit aux instruments sur un simulateur de vol est une expérience passionnante. Les lumières de l'aéroport apparaissent sur votre écran, et suivant le niveau de réalisme que vous avez choisi, les aiguilles des instruments s'alignent et vous renseignent sur l'emplacement exact de la piste et sur votre trajectoire. Vous descendez prudemment dans le couloir, traversant le réseau d'informations que vous fournit l'environnement complexe au centre duquel vous vous trouvez. C'est vraiment formidable, vous vous y croyez, vous êtes aux commandes de cet appareil. Vous vous préparez à redresser le nez et à toucher le début de la piste.

De même, le frémissement du soumis à vos pieds, son désir manifeste de vous plaire, les efforts qu'il fait pour attirer votre attention et faire un évènement du moment présent, sont du même ordre. Le jeu du Dominant, qui le contrôle, l'encourage, lui ouvre des pistes et en ferme d'autres, construit un labyrinthe complexe de sentiments contradictoires et subtils, est un véritable régal.

Comme l'approche de nuit, tous deux projettent de nouvelles lumières, ils participent au plaisir, et ne devraient jamais sortir de ce domaine.

mercredi 18 juillet 2007

Regards sur les avatars.

Puisque nous sommes maîtres de notre apparence dans Second Life, on peut regarder un avatar non pas comme on regarde un individu, mais bien comme un ensemble d'informations descriptives et exactes.

J'utilise un scanner, mon premier contact avec un avatar est son nom, lorsqu'il apparaît sur mon scanner.
Le prénom est créé librement, il est donc le premier révélateur de l'esprit du possesseur de l'avatar. Le nom lui est choisi dans une collection. Le choix du nom n'est pas innocent, les noms par leur consonnance véhiculent un contenu qui n'est pas neutre. Certains de ces noms évoquent des environnements culturels assez bien définis. On me demande si je suis suédoise. D'autres noms font references à des personnes célèbres. Schumann évoque la musique, Lubitsch le cinéma ..
La seconde information est l'apparence de l'avatar. Elle peut dire beaucoup, mais n'est pas déterminante. Des gens n'aiment pas travailler l'apparence de leur avatar pour des motifs multiples et qui leur sont propres. Les informations que l'on peut tirer de l'apparence de l'avatar ne sont utilisables que soutenues par celles contenues dans le profil.
La troisième information est le titre. Ce sont des mots ou expressions liés à la participation de l'avatar dans un groupe. Certaines personnes sont attentives à faire coïncider ce nom avec l'endroit où elles se trouvent. D'autres ignorent cette synchronisation, soit parce qu'un titre particulier est plus important que tous les autres et est déterminant dans la relation que leur avatar a avec son environnement, soit que tout simplement elles n'éprouvent pas la nécéssité de mettre à jour ce titre quand leur avatar se déplace.
La quatrième information est le langage. Le vocabulaire, l'orthographe, la structure des phrases, le contenu. Voilà donc pour l'apparence extérieure de l'avatar.
Tout ceci apparaît sur l'écran sans que l'on ne doive intervenir.

Pour plus de renseignement sur l'avatar, il est nécéssaire de faire un clic droit sur le nom et ensuite de sélectionner le profil. Les informations ou l'absence d'informations que l'on peut trouver là nous permettent de connaître nettement mieux notre interlocuteur.

Sous l'onglet Deuxième Vie, on va trouver la manière dont son avatar va communiquer avec les autres avatars, ses objectifs et la manière dont il envisage de les réaliser. Vous trouverez aussi la liste des groupes dont cet avatar est membre, élément très instructif sur sa vie sociale.
Sous l'onglet Première Vie, on va trouver les renseignements sur la personne qui utilise l'avatar. Je conseille d'y mettre au moins les langues connues et les périodes pendant lesquelles l'avatar est actif.
Sous l'onglet 'Lieux favoris', on pourrait s'attendre à trouver les endroits où l'avatar passe le plus de temps. C'est mon cas. Je l'utilise comme centre d'orientation pour moi et mes amis, sa fonction est uniquement pratique. Une mode veut qu'au lieu d'ouvrir de nouvelles possibilités d'exploration, on y liste d'autres avatars auxquels l'auteur se sent lié, parfois même sans mettre le nom complet. 'Amina, mon amour'. Nous voilà bien avancés, et surtout privés de fonctionalités très utiles.
L'onglet Internet permet de rentrer un URL. Cliquer sur cet URL va ouvrir une page web. J'y ai mis l'adresse de ce blog.
Dans l'onglet 'Mes Notes', vous pouvez mettre vos propres annotations sur l'avatar. Les possibilités sont infinies. Un propriétaire d'une zone mature y met les déclarations d'age de ses visiteurs. Vous pouvez y mettre n'importe quel type d'informations personnelles liées à l'avatar, il n'y a que vous qui pouvez les consulter.

Toutes ces informations vous permetront de vous faire mieux connaître des autres résidents, et de mieux les connaître. Elles faciliteront vos contacts et vous aideront à réaliser plus aisement et plus rapidement vos objectifs sur Second Life.

mercredi 11 juillet 2007

50 raisons de quitter votre soumise.

  1. Elle est trop jeune.
  2. Ele est trop vieille.
  3. Elle est trop expérimentée.
  4. Elle n'est pas assez experimentée.
  5. Elle est trop bonne.
  6. Elle est trop douce.
  7. Elle est n'est pas assez souvent en ligne.
  8. Vous n'êtes pas assez souvent en ligne.
  9. Elle vit dans un fuseau horaire trop éloigné du votre.
  10. Vous ne parlez pas la même langue.
  11. Vous ne comprenez pas son anglais.
  12. La relation n'est plus ce qu'elle était.
  13. Vous devez protéger votre première vie.
  14. Elle doit protéger sa première vie.
  15. Vous avez trouvé l'amour en première vie.
  16. Vous avez trouvé du travail en première vie.
  17. Vous avez trouvé l'amour en seconde vie.
  18. Vous avez trouvé du travail en seconde vie.
  19. Votre première soumise ne s'entend pas avec elle.
  20. Vous quittez Second Life.
  21. Vous vous consacrez exclusivement à la construction.
  22. Vous vous consacrez exclusivement a l'écriture de programmes.
  23. Votre carrière de spéculateur a pris un tour inattendu.
  24. Vous vous lancez dans le commerce.
  25. Elle vous a blessée.
  26. Quelque chose s'est passé entre vous.
  27. Quelque chose s'est passé en vous.
  28. Quelque chose s'est passé en elle.
  29. Vous voulez élargir votre cercle d'amis.
  30. Vous voulez élargir son cercle d'amis.
  31. Vous voulez une relation réaliste.
  32. Vous voulez plus de fantaisie.
  33. Vous avez été mordu dans le cou cette nuit.
  34. Vous vous êtes soumis.
  35. Elle ne vous plaît plus.
  36. Vous ne voulez pas tomber amoureux d'elle.
  37. Vous ne voulez pas qu'elle tombe amoureuse de vous.
  38. Vous n'avez pas assez d'argent pour faire ce que vous voulez.
  39. Elle n'a pas assez d'argent pour faire ce que vous voulez.
  40. Vous pensez qu'elle est un homme.
  41. Elle est un homme.
  42. Elle est une femme.
  43. Vous êtes une femme.
  44. Vous ne voulez pas vous immiscer dans sa vie réelle.
  45. Le cybersexe vous ennuie.
  46. Elle ne veut pas pas que vous vous immisciez dans sa vie réelle.
  47. Vous quittez Gor
  48. Vous retournez dans Gor.
  49. Vous quittez Gor.
  50. Elle vous ennuie.

mardi 3 juillet 2007

Limites de l'avatar humanoïde.

La forme humanoïde de l’avatar est un des premiers facteurs de confusion dans la communication dans Second Life. Nous sommes amenés à croire que nous avons les mêmes capacités de communication que dans la vie réelle, alors qu’en fait il n’en est rien. En effet, il y a un nombre important de fonctions essentielles de communications que l’avatar ne véhicule pas.

Le point d’intérêt. Quand vous communiquez avec quelqu’un, vous voyez directement à son attitude si la personne vous écoute ou non. Le fait que le discours dans SL est théoriquement rémanent – vous avez la possibilité de consulter ce qui a été introduit dans la conversation à n’importe quel moment - ne lui ajoute pas énormément de rémanence réelle – l’intérêt des interlocuteurs va se porter sur d’autres événements. Or rien dans l’avatar de SL ne permet de juger de ce point d’intérêt, sinon les réponses que vous fait votre interlocuteur.

Le langage du corps. Votre propos est complété et nuancé en permanence par de multiples signaux conscients et inconscients tels le ton de votre voix, des mimiques ou des mouvements du corps. Tout cela a disparu dans l’avatar. Il ne reste que les smileys, considérable appauvrissement, aggravé encore par le fait qu’ils sont employés à tort et à travers, même pour exprimer des sentiments complexes qui nécessiteraient une description extensive.

D’un autre coté, la technologie introduit énormément de possibilités, la capacité de montrer des images, des sons, d’utiliser des objets cryptés et d’interfacer avec n’importe quel objet sur le net. Mais l’intégration de ces possibilités dans une forme humanoïde est bien plus difficile à réaliser que dans une forme abstraite. Donc, nous continuons à nous entourer d’objets inutiles tels des maisons et des outils d’apparence qui nous induisent à reproduire des comportements liés à nos activités humaines , et ce au détriment de tentatives d'innovation.

Ceci m’a été inspiré par deux avatars dans SL. L’un se présente sous forme d’un petit robot humanoïde. Son auteur y voit une forme malléable qui lui permet de faire face à toutes les circonstances de ses multiples activités sur SL.
L’autre introduit explicitement son avatar humanoïde (et représentation réaliste de son apparence humaine) comme une représentation de lui-même pour communiquer et opérer dans l’espace virtuel, insistant dans son profil sur le caractère réaliste de ses modes d’action et standards, y compris dans ses relations amicales.

Dans les deux cas, l’avatar n’a pas d’existence propre, il n’est pas un jouet ou un objet de fantaisie, mais bien une interface qui est pensée suivant une logique compréhensible et accessible, modifiable et utilisable par son créateur dans l’environnement de SL.

lundi 2 juillet 2007

Je voudrais vous parler ...

... de Midian, des hobos, de ma maison, de maîtresses, de maîtres, d'un chouette magasin, de moi-même finalement. Je dois organiser mes activités, il y a tant de choses à faire et à dire.

La toute première, c'est l'extrême confusion dans laquelle de nombreuses personnes se trouvent en relation avec Second Life et ses composants. Qu'est ce qu'un avatar, quelle est la relation du possesseur d'un avatar avec son image, quelle est la relation du possesseur d'un avatar avec les autres avatars, et avec les possesseurs de ces autres avatars. Il est vrai que tout est mis en oeuvre pour obscurcir cette relation. Le but des promoteurs de Second Life est d'amener le plus grand nombre d'utilisateurs dans leur programme, c'est une entreprise commerciale. Malheureusement, ce flou commercial induit des participants dans l'erreur sur les possibilités réelles du programme.

D'autre part, pour de nombreuses personnes, les raisons de leur participation à Second Life ne sont pas établies. Néanmoins, il est important de savoir pourquoi on est sur Second Life. Cela permet de mettre ses moyens au service de ses buts. Il ne s'agit pas d'honnêteté, sinon avec soi-même, mais bien de clarté et d'efficacité.

Si cette application informatique nous permet de nouvelles libertés et ouvre de nouveaux territoires à notre curiosité, il serait idiot de croire qu'ils ne sont régis par aucune loi ou aucun dynamisme propre, et que nous pouvons y faire n'importe quoi n'importe comment sans que cela porte à conséquence, sur nous ou sur d'autres.

samedi 9 juin 2007

Tesscatraz

Tesscatraz, prison de haute sécurité pour femmes. L’accès n’est permis qu’à deux groupes, les prisonnières et les gardes. La prisonnière remplit un document où sont notés sa condamnation, le délit, la longueur de la peine et des commentaires. Si c’est sa première visite, un entretien a lieu avec une personne d’un comité de gestion de la prison. Le document est ensuite examiné et éventuellement approuvé. Quand une cellule qui se libère, la personne est invitée à joindre la prison.

La prise en charge se passe dans l’annexe de la prison. La détenue reçoit son uniforme qui consiste en une salopette orange et des pantoufles, elle est menottée et emmenée dans la prison probablement dite par des gardes curieusement vêtues de minijupes et de bas collant noirs trop courts.
Là, dans un décor inspiré étroitement de la célèbre prison californienne, la prisonnière est mise en cellule et y effectue sa peine, comptée en heures réelles passées en cellule, d’une durée de 4 à 48 heures.

Le régime de la peine peut être influencé par différents paramètres détaillés sur le document de détention. La prisonnière peut être laissée dans l’ignorance du délai qui lui reste (qui est normalement affiché au dessus de la cellule). Son temps peut n’être pris en considération que quand elle se trouve en vue subjective (‘mouselook’). L’attitude des gardes à son égard est également spécifiée.

Il y a deux types d’interaction, avec les gardes et avec les autres détenues. A la détenue de déterminer par son attitude le type de relation. Les gardes sont naturellement imprévisibles. Les provoquer peut amener des gratifications aux masochistes, mais aussi les envoyer en cellule d’isolation.

Le processus de sélection des gardes est sévère. La candidate rédige une note où elle détaille son expérience utile, ses motivations et ce qu’elle pense pouvoir apporter à la simulation. La note est examinée par les membres du conseil de gestion de la prison, chacun des membres exprimant son vote personnel. Ce processus prend plusieurs jours. Si la candidature est acceptée, la nouvelle garde reçoit son uniforme et équipement ainsi qu’une formation individuelle sur son rôle.


La garde dispose de tous les contrôles nécéssaire pour diriger la relation. Elle peut immobiliser ou ralentir les mouvements de la détenue, la bailloner ou l'aveugler ou la prendre en 'laisse'. La détenue ne sait ouvrir aucune porte.

La participation implique une connaissance active de l'anglais. Bien que les gardes soient de toutes les nationalité, tous les échanges se déroulent exclusivement en anglais.

Mon premier séjour comme prisonnière a été plutôt tranquille. Après l’interview, le membre du conseil de gestion m’avait définie comme prisonnière modèle et je n’ai pu attirer l’attention des gardes. Habituellement discrète, j’ai du mal à forcer mon naturel et je trouvais les tentatives d’autres détenues quelques peu abusives, même si elles étaient efficaces. Je me suis inscrite pour une deuxième session, plus longue, sans restrictions. Les interactions avec les gardes et avec les autres prisonnières ont été plus nombreuses, mais je n'ai pu dépasser mes limites personnelles.


lundi 4 juin 2007

Vendredi.

Un Neko est venu s'asseoir sur mes genoux. Il avait l'air mignon, gentil, pas affamé. Je ne l'ai pas chassé, je lui ai mis un collier et je le promène à la laisse partout où je vais. Il connaît bien Midian, nous y sommes allés ensembles deux fois, et je m'y suis équipée, me voilà une cybernaute post-apocalyptique en attendant que je déchiffre la complexité des clans locaux et qui sait? que je m'y infiltre.

Je sais que comme tous les chats, il se faufilera dans un de mes moments de distraction pour reprendre sa liberté. Peu m'importe, je ne crois pas en la persistance dans ces mondes virtuels. On en reparlera, c'est un sujet qui me passionne.

mercredi 30 mai 2007

Message personnel.

Toujours à la recherche de ce dominant ludique, original, amusant, fou, insaisissable, beau,exigeant, imprévisible, curieux, égoïste, artiste, changeant, permanent, sage, réfléchi, sauvage, créatif, paresseux, entreprenant, poète, sensible, physique, doux, chaleureux, inventif, heureux, questionnant, nerveux, attentif, parfois distrait, jamais indifférent, jamais coupable …

lundi 21 mai 2007

Gor, suite et peut-être fin.

Affamée, agenouillée à la table d'une taverne, je chaparde discrètement un morceau du pain local et je l'avale avant qu'on ne me voie. Raté. Un homme libre m'a vue, et s'étonne du fait d'une kajira vole. Comme il a l'air de bonne composition, je lui explique que j'essaie de rejoindre mon Maître, il me demande le nom, fait une recherche sur le nom et ne trouve pas Jabba Anatine. Ses questions deviennent plus insidieuses et plus directes. Me voilà donc esclave de la ville en attendant que mon Maître me retrouve. Peu de chance.


L'accueil est parfait. Les kajirae reçoivent des cours qu'elles sont tenues de suivre, on ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer, de nombreuses tâches nous occupent, recevoir les visiteurs, les servir, entretenir le village. Pour notre éducation et pour que nous en tirions exemple, le Maître nous emmène admirer son esclave favorite qui danse dans la taverne voisine ravagée par un raid de panthères. La fumée d'encens fait tousser les spectateurs.


En début de soirée, je me connecte à nouveau dans le village. Personne dans la taverne sinon deux esclaves. Je m'agenouille à leur coté. Je devrais changer mon profil pour refléter ma nouvelle condition. Je refuse, je ne suis pas qu'esclave Goréenne sur SL. Devant la pression et les injures (salope ...) de ma soeur en esclavage, je me retire.

Plus tard, le Maître a confirmé mon exclusion.

Donc, il est clair que

  • Les Goréens demandent l'exclusivité. Vous ne pouvez pas être une esclave Goréenne pendant vos loisirs. Ou alors avoir des loisirs après votre séjour comme esclave Goréenne. Ce désir d'immersion dans le rôle est tout à fait justifiable, mais pourquoi l'imposer à tous? Quand j'ai répondu que mon titre de groupe et mes vêtements, ainsi que mon attitude générale, étaient des signes évidents de (mon absence de) position sociale dans la société Goréenne, je me suis fait traiter de salope, et accusée d’être honteuse d'être esclave. Les signes sont plus importants sur les actes. Il est plus important de se décrire comme esclave que d'en être une. C'est un défaut général dans ces jeux de soumission et domination. Souvent les attributs extérieurs du dominants et du soumis sont suffisants pour justifier son statut.
  • Les soumises Goréennes appliquent la loi et dénoncent leurs soeurs aux autorités locales. Pas question de jouer la révolte des esclaves. Pas question non plus de jouer l'esclave rebelle. J'avais d'ailleurs été étonnée lors d'un séjour précédent par une esclave se faisant appeler Maîtresse parce qu'elle était première esclave de la ville. Bel exemple de soumission. Il y a une hiérarchie très rigide même à l'intérieur du groupe des esclaves. Cela ne correspond pas à mon idée de soumission complète.
  • Les dominants laissent faire. Cela me conforte dans l'idée que ces dominants Goréens ne sont que des poupées dans les mains de leurs jolies esclaves. Le bénéfice d'être dominant ne consisterait qu'à se pavaner, entouré d'un parterre de beautés dévêtues, activité mâle s'il il en est. Seules quelques femmes libres m'ont démontré des qualités de dominatrice.

Donc si vous voulez jouer un rôle dominant dans la société Goréenne sur SL, choisissez le rôle de femme libre. C’est un rôle exigeant et difficile, qui bien joué vous apportera le respect de vos compagnons. Le rôle d’homme libre est passe-partout. Votre paresse peut s’y exprimer sans détour. Votre prestige dépend des esclaves et de l’étalage de leur beauté. L’esclave féminine sera pour tous ceux qui aiment les intrigues et les manipulations. Et l’esclave masculin ? Méprisé par les esclaves féminines, complètement ignoré par les Maîtres, il est peut-être le seul vrai soumis de Gor.

mardi 15 mai 2007

Ne jamais dire jamais.

Tous les jours, j'ai besoin d'une promenade de santé, à la fin de la journée, après les heures de boulot, les tâches ménagères, la connexion et les conversations, l'entraînement des poneys des autres et du mien ...

Donc je mets mes voiles de soie rose et rouge, je me couvre de bijoux, j'enlève mes lunettes et je mets un collier de soumission. Je recouvre le tout d'un manteau transparent rouge. Et puis je vais me promener dans un village goréen.

Le plus difficile est de rentrer. Souvent les portes sont gardées. Je m'avance, m'agenouille et demande le passage, qui m'est toujours accordé. Parfois on me demande le nom de mon Maître, et j'en invente un. Je sais où il habite, et il m'a donné rendez-vous dans cette ville. Une fois en ville, je m'agenouille devant chaque personne libre, je le laisse passer et je réponds honnêtement à ses questions. Les hommes généralement se contentent de mes explications, certains flirtent un peu, mais n'insistent pas devant mon attitude réservée. Un seul a exigé les services auquel il a droit et les a obtenu. Les femmes libres sont plus dangereuses que les hommes. Elles remarquent les petits détails de la tenue et de l'attitude et sont plus rigoureuses. Une d'elles m'a fait enlever mon manteau, m'a envoyée à la taverne locale pour danser devant son compagnon, et est venue vérifier si j'obéissais. Son compagnon n’a pas eu l’air de remarquer ma présence.
Une fois, à Port Kar, un problème de latence m'a fait couper le chemin d'un notable et de sa cour, je ne les avais même pas vus. J'ai continué ma promenade, ils m'ont rattrapée, placée dans un gibet et sérieusement punie. Notez qu'une fois de plus, c'était une femme libre qui était l'instigatrice de la scène.

Vu le relâchement général des hommes goréens, mes expéditions ne sont pas vraiment différentes d'une visite touristique. Ma volonté d'en assumer les conséquences les rend excitantes, mais je suppose que je m'en lasserai. Un ami m'a recommandé d'abandonner le collier, mais cela entraînerait un asservissement rapide. Ce n'est pas mon but. Mon but est de me placer dans des situations difficiles, exigeantes et je l'espère réalistes, et d'en tirer une belle scène pour tous les participants.

lundi 14 mai 2007

Domination Soumission

C'est un des grands jeux dans ces univers parallèles. Deux avatars se lient par un contrat explicite par lequel un des deux se soumet à la volonté de l'autre. Généralement, ce rapport s'exprime quasi exclusivement dans des simulations plus ou moins extrêmes de rapports sexuels. J'y reviendrai.
L'un des gros avantages de SL par rapport aux autres univers est de proposer à ses habitants des moyens de contrôle très étendus par voie d'objets scriptés. Il y a plusieurs marques, mes préférences vont à Amethyst pour sa stabilité et sa facilité d'emploi.

Mais l'avantage technologique ne semble pas avoir modifié la manière dont la situation est simulée par les joueurs. De fait, c'est souvent le soi-disant soumis qui dirige la relation. Il ou elle manipule le soi-disant dominant pour induire les comportements qui l'amènent à la satisfaction de ses désirs. L'exemple le plus manifeste est la demande de punition. Alors que le but exprimé du soi-disant soumis est de satisfaire le soi-disant dominant, il va lui désobéir de manière à provoquer une punition, dans le but de satisfaire ses désirs masochistes. Le soi-disant dominant n'est plus alors qu'une poupée dont la seule satisfaction est d'exhiber un avatar qu'il prétend contrôler. Il est d'ailleurs surprenant que la plupart des spectateurs de cette situation prennent encore cette apparence de soumission pour une réalité et applaudissent le couple pour la qualité de leur relation. Mais bon, il s'agit peut-être là d'un simple comportement social.

Les protagonistes sont couverts de signes qui affirment leur orientation - soit dominant soit soumis. Les relations sont codées, et l'obéissance à ces codes est surveillée attentivement par l'ensemble de la collectivité. Les codes sont aussi contraignants pour les soi-disant dominants qu'ils le sont pour les soi-disant soumis. Il y a deux moyens d'échapper à ces codes contraignants. Soit rester en marge de la collectivité, soit créer un avatar par rôle. J'ai choisi cette seconde solution.

Les relations s'affirment principalement par la simulation de rapports sexuels. C'est le coté qui me frustre le plus. Etre une dominante ou une soumise est une attitude globale. J'en parlais à un ami qui me disait, dans un langage nettement plus imagé que le mien, que la plupart des participants ne recherchaient qu'une satisfaction sexuelle immédiate. Il ne serait donc pas question de relation, mais d'un jeu de miroirs où un individu se sert de l'autre pour alimenter sa propre libido.

jeudi 10 mai 2007

Premiers pas sur SL. Et ceux qui ont suivis.

L'idée de payer pour des terres ou des vêtements virtuels me semblait absurde, et l'existence même de Second Life me paraissait relever d'un effet de mode, ou de l'ennui profond que peuvent avoir quelques personnes en contemplant la perspective infinie d'Internet. J'avais visité en son temps le Palace, et je n'y avais pas trouvé beaucoup d'intérêt. Les graphiques gênaient la conversation plutôt qu'ils ne la favorisaient. Devant une pomme parlante ou le portrait d'une star, je ne voyais que la pomme ou le portrait et je n'arrivais pas à distinguer la personne. J'enviais le soin et l'imagination que quelques personnes avaient pu mettre dans leurs avatars, mais cela ne me motivait pas suffisamment pour en créer un. IRC restait plus riche, par le dynamisme que son apparente simplicité suscitait chez ses utilisateurs et par la diversité de ses usages.

Finalement, un jour un peu lent après les réveillons de fin d'année, ma curiosité a pris le pas sur mes bonnes raisons, et j'ai commencé une seconde vie.Les premiers pas sont terribles. Un avatar laid et maladroit qui ressemble à tous ceux qui vous entourent, des activités stupides comme prendre un ballon de plage et le déplacer .. soyez sures que le ballon va vous échapper ... et déjà, le ton est donné, les premières avances et propositions. Quand je suis arrivée à m'enfuir de l'endroit maudit, je suis tombée dans une foule plus nombreuse encore ... quelques bâtiments enfin, des enseignes lumineuses, l'animation d'une grande ville. Au loin, une route vide, j'y suis allée et j'ai commencé à marcher ... après quelques pas, j'étais seule. A ma droite, une maison moderne avec un cabriolet Mercedes 300 rose sur le toit. Je suis allé voir, j'ai visité la maison déserte, très belle en bordure de mer. La maison suivante était aussi réussie, un yacht de luxe remplaçait la Mercedes. A coté, un château médiéval était entouré de barbelés électroniques. L'immeuble suivant était un casino. Dans une salle, des fauteuils alignés étaient occupés par des gens qui n'ont pas répondu pas à mes salutations. J'ai trouvé un siège libre, j'ai regardé autour de moi et j'ai attendu mes trois premiers dollars Linden.

Pendant ce temps, j'ai exploré l'interface et découvert la fonction de recherche, et j'ai fait quelques essais. Je ne sais plus ce que j'ai tapé mais je suis tombée sur Gor. J'avais déjà rencontré des Goréens sur IRC. L'accueil avait été plutôt glacial, mais j'étais intriguée. Je me suis donc rendue à un genre de plateforme générale et j'ai lu les descriptions des différentes villages ... Voilà autre chose que les chaises à sous et les maisons désertes. J'ai ainsi passé un mois dans Gor.

Mon maître était absent pour le week-end. Personne n'échange plus de trois phrases avec une kajira, j'ai donc retrouvé au fond de mon inventaire d'autres vêtements que les voiles Goréens et j'ai repris mon exploration de Second Life. J'ai visité les boutiques, j'ai rencontré un gentil parisien qui m'a montré le Second Louvre (sans s), les jardins d'Apollo et d'autres lieux. Il était chaleureux et généreux. Soudainement, j'étais fatiguée de m'agenouiller, de glousser avec les autres kajiras et d'être ignorée. J'avais trouvé une petite robe à pois qui dansait sur mes cuisses, j'étais souriante et désirée, je sentais le soleil virtuel réchauffer ma peau virtuelle. Je ne suis jamais retournée sur Gor.