mercredi 30 mai 2007

Message personnel.

Toujours à la recherche de ce dominant ludique, original, amusant, fou, insaisissable, beau,exigeant, imprévisible, curieux, égoïste, artiste, changeant, permanent, sage, réfléchi, sauvage, créatif, paresseux, entreprenant, poète, sensible, physique, doux, chaleureux, inventif, heureux, questionnant, nerveux, attentif, parfois distrait, jamais indifférent, jamais coupable …

lundi 21 mai 2007

Gor, suite et peut-être fin.

Affamée, agenouillée à la table d'une taverne, je chaparde discrètement un morceau du pain local et je l'avale avant qu'on ne me voie. Raté. Un homme libre m'a vue, et s'étonne du fait d'une kajira vole. Comme il a l'air de bonne composition, je lui explique que j'essaie de rejoindre mon Maître, il me demande le nom, fait une recherche sur le nom et ne trouve pas Jabba Anatine. Ses questions deviennent plus insidieuses et plus directes. Me voilà donc esclave de la ville en attendant que mon Maître me retrouve. Peu de chance.


L'accueil est parfait. Les kajirae reçoivent des cours qu'elles sont tenues de suivre, on ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer, de nombreuses tâches nous occupent, recevoir les visiteurs, les servir, entretenir le village. Pour notre éducation et pour que nous en tirions exemple, le Maître nous emmène admirer son esclave favorite qui danse dans la taverne voisine ravagée par un raid de panthères. La fumée d'encens fait tousser les spectateurs.


En début de soirée, je me connecte à nouveau dans le village. Personne dans la taverne sinon deux esclaves. Je m'agenouille à leur coté. Je devrais changer mon profil pour refléter ma nouvelle condition. Je refuse, je ne suis pas qu'esclave Goréenne sur SL. Devant la pression et les injures (salope ...) de ma soeur en esclavage, je me retire.

Plus tard, le Maître a confirmé mon exclusion.

Donc, il est clair que

  • Les Goréens demandent l'exclusivité. Vous ne pouvez pas être une esclave Goréenne pendant vos loisirs. Ou alors avoir des loisirs après votre séjour comme esclave Goréenne. Ce désir d'immersion dans le rôle est tout à fait justifiable, mais pourquoi l'imposer à tous? Quand j'ai répondu que mon titre de groupe et mes vêtements, ainsi que mon attitude générale, étaient des signes évidents de (mon absence de) position sociale dans la société Goréenne, je me suis fait traiter de salope, et accusée d’être honteuse d'être esclave. Les signes sont plus importants sur les actes. Il est plus important de se décrire comme esclave que d'en être une. C'est un défaut général dans ces jeux de soumission et domination. Souvent les attributs extérieurs du dominants et du soumis sont suffisants pour justifier son statut.
  • Les soumises Goréennes appliquent la loi et dénoncent leurs soeurs aux autorités locales. Pas question de jouer la révolte des esclaves. Pas question non plus de jouer l'esclave rebelle. J'avais d'ailleurs été étonnée lors d'un séjour précédent par une esclave se faisant appeler Maîtresse parce qu'elle était première esclave de la ville. Bel exemple de soumission. Il y a une hiérarchie très rigide même à l'intérieur du groupe des esclaves. Cela ne correspond pas à mon idée de soumission complète.
  • Les dominants laissent faire. Cela me conforte dans l'idée que ces dominants Goréens ne sont que des poupées dans les mains de leurs jolies esclaves. Le bénéfice d'être dominant ne consisterait qu'à se pavaner, entouré d'un parterre de beautés dévêtues, activité mâle s'il il en est. Seules quelques femmes libres m'ont démontré des qualités de dominatrice.

Donc si vous voulez jouer un rôle dominant dans la société Goréenne sur SL, choisissez le rôle de femme libre. C’est un rôle exigeant et difficile, qui bien joué vous apportera le respect de vos compagnons. Le rôle d’homme libre est passe-partout. Votre paresse peut s’y exprimer sans détour. Votre prestige dépend des esclaves et de l’étalage de leur beauté. L’esclave féminine sera pour tous ceux qui aiment les intrigues et les manipulations. Et l’esclave masculin ? Méprisé par les esclaves féminines, complètement ignoré par les Maîtres, il est peut-être le seul vrai soumis de Gor.

mardi 15 mai 2007

Ne jamais dire jamais.

Tous les jours, j'ai besoin d'une promenade de santé, à la fin de la journée, après les heures de boulot, les tâches ménagères, la connexion et les conversations, l'entraînement des poneys des autres et du mien ...

Donc je mets mes voiles de soie rose et rouge, je me couvre de bijoux, j'enlève mes lunettes et je mets un collier de soumission. Je recouvre le tout d'un manteau transparent rouge. Et puis je vais me promener dans un village goréen.

Le plus difficile est de rentrer. Souvent les portes sont gardées. Je m'avance, m'agenouille et demande le passage, qui m'est toujours accordé. Parfois on me demande le nom de mon Maître, et j'en invente un. Je sais où il habite, et il m'a donné rendez-vous dans cette ville. Une fois en ville, je m'agenouille devant chaque personne libre, je le laisse passer et je réponds honnêtement à ses questions. Les hommes généralement se contentent de mes explications, certains flirtent un peu, mais n'insistent pas devant mon attitude réservée. Un seul a exigé les services auquel il a droit et les a obtenu. Les femmes libres sont plus dangereuses que les hommes. Elles remarquent les petits détails de la tenue et de l'attitude et sont plus rigoureuses. Une d'elles m'a fait enlever mon manteau, m'a envoyée à la taverne locale pour danser devant son compagnon, et est venue vérifier si j'obéissais. Son compagnon n’a pas eu l’air de remarquer ma présence.
Une fois, à Port Kar, un problème de latence m'a fait couper le chemin d'un notable et de sa cour, je ne les avais même pas vus. J'ai continué ma promenade, ils m'ont rattrapée, placée dans un gibet et sérieusement punie. Notez qu'une fois de plus, c'était une femme libre qui était l'instigatrice de la scène.

Vu le relâchement général des hommes goréens, mes expéditions ne sont pas vraiment différentes d'une visite touristique. Ma volonté d'en assumer les conséquences les rend excitantes, mais je suppose que je m'en lasserai. Un ami m'a recommandé d'abandonner le collier, mais cela entraînerait un asservissement rapide. Ce n'est pas mon but. Mon but est de me placer dans des situations difficiles, exigeantes et je l'espère réalistes, et d'en tirer une belle scène pour tous les participants.

lundi 14 mai 2007

Domination Soumission

C'est un des grands jeux dans ces univers parallèles. Deux avatars se lient par un contrat explicite par lequel un des deux se soumet à la volonté de l'autre. Généralement, ce rapport s'exprime quasi exclusivement dans des simulations plus ou moins extrêmes de rapports sexuels. J'y reviendrai.
L'un des gros avantages de SL par rapport aux autres univers est de proposer à ses habitants des moyens de contrôle très étendus par voie d'objets scriptés. Il y a plusieurs marques, mes préférences vont à Amethyst pour sa stabilité et sa facilité d'emploi.

Mais l'avantage technologique ne semble pas avoir modifié la manière dont la situation est simulée par les joueurs. De fait, c'est souvent le soi-disant soumis qui dirige la relation. Il ou elle manipule le soi-disant dominant pour induire les comportements qui l'amènent à la satisfaction de ses désirs. L'exemple le plus manifeste est la demande de punition. Alors que le but exprimé du soi-disant soumis est de satisfaire le soi-disant dominant, il va lui désobéir de manière à provoquer une punition, dans le but de satisfaire ses désirs masochistes. Le soi-disant dominant n'est plus alors qu'une poupée dont la seule satisfaction est d'exhiber un avatar qu'il prétend contrôler. Il est d'ailleurs surprenant que la plupart des spectateurs de cette situation prennent encore cette apparence de soumission pour une réalité et applaudissent le couple pour la qualité de leur relation. Mais bon, il s'agit peut-être là d'un simple comportement social.

Les protagonistes sont couverts de signes qui affirment leur orientation - soit dominant soit soumis. Les relations sont codées, et l'obéissance à ces codes est surveillée attentivement par l'ensemble de la collectivité. Les codes sont aussi contraignants pour les soi-disant dominants qu'ils le sont pour les soi-disant soumis. Il y a deux moyens d'échapper à ces codes contraignants. Soit rester en marge de la collectivité, soit créer un avatar par rôle. J'ai choisi cette seconde solution.

Les relations s'affirment principalement par la simulation de rapports sexuels. C'est le coté qui me frustre le plus. Etre une dominante ou une soumise est une attitude globale. J'en parlais à un ami qui me disait, dans un langage nettement plus imagé que le mien, que la plupart des participants ne recherchaient qu'une satisfaction sexuelle immédiate. Il ne serait donc pas question de relation, mais d'un jeu de miroirs où un individu se sert de l'autre pour alimenter sa propre libido.

jeudi 10 mai 2007

Premiers pas sur SL. Et ceux qui ont suivis.

L'idée de payer pour des terres ou des vêtements virtuels me semblait absurde, et l'existence même de Second Life me paraissait relever d'un effet de mode, ou de l'ennui profond que peuvent avoir quelques personnes en contemplant la perspective infinie d'Internet. J'avais visité en son temps le Palace, et je n'y avais pas trouvé beaucoup d'intérêt. Les graphiques gênaient la conversation plutôt qu'ils ne la favorisaient. Devant une pomme parlante ou le portrait d'une star, je ne voyais que la pomme ou le portrait et je n'arrivais pas à distinguer la personne. J'enviais le soin et l'imagination que quelques personnes avaient pu mettre dans leurs avatars, mais cela ne me motivait pas suffisamment pour en créer un. IRC restait plus riche, par le dynamisme que son apparente simplicité suscitait chez ses utilisateurs et par la diversité de ses usages.

Finalement, un jour un peu lent après les réveillons de fin d'année, ma curiosité a pris le pas sur mes bonnes raisons, et j'ai commencé une seconde vie.Les premiers pas sont terribles. Un avatar laid et maladroit qui ressemble à tous ceux qui vous entourent, des activités stupides comme prendre un ballon de plage et le déplacer .. soyez sures que le ballon va vous échapper ... et déjà, le ton est donné, les premières avances et propositions. Quand je suis arrivée à m'enfuir de l'endroit maudit, je suis tombée dans une foule plus nombreuse encore ... quelques bâtiments enfin, des enseignes lumineuses, l'animation d'une grande ville. Au loin, une route vide, j'y suis allée et j'ai commencé à marcher ... après quelques pas, j'étais seule. A ma droite, une maison moderne avec un cabriolet Mercedes 300 rose sur le toit. Je suis allé voir, j'ai visité la maison déserte, très belle en bordure de mer. La maison suivante était aussi réussie, un yacht de luxe remplaçait la Mercedes. A coté, un château médiéval était entouré de barbelés électroniques. L'immeuble suivant était un casino. Dans une salle, des fauteuils alignés étaient occupés par des gens qui n'ont pas répondu pas à mes salutations. J'ai trouvé un siège libre, j'ai regardé autour de moi et j'ai attendu mes trois premiers dollars Linden.

Pendant ce temps, j'ai exploré l'interface et découvert la fonction de recherche, et j'ai fait quelques essais. Je ne sais plus ce que j'ai tapé mais je suis tombée sur Gor. J'avais déjà rencontré des Goréens sur IRC. L'accueil avait été plutôt glacial, mais j'étais intriguée. Je me suis donc rendue à un genre de plateforme générale et j'ai lu les descriptions des différentes villages ... Voilà autre chose que les chaises à sous et les maisons désertes. J'ai ainsi passé un mois dans Gor.

Mon maître était absent pour le week-end. Personne n'échange plus de trois phrases avec une kajira, j'ai donc retrouvé au fond de mon inventaire d'autres vêtements que les voiles Goréens et j'ai repris mon exploration de Second Life. J'ai visité les boutiques, j'ai rencontré un gentil parisien qui m'a montré le Second Louvre (sans s), les jardins d'Apollo et d'autres lieux. Il était chaleureux et généreux. Soudainement, j'étais fatiguée de m'agenouiller, de glousser avec les autres kajiras et d'être ignorée. J'avais trouvé une petite robe à pois qui dansait sur mes cuisses, j'étais souriante et désirée, je sentais le soleil virtuel réchauffer ma peau virtuelle. Je ne suis jamais retournée sur Gor.