Second Life a choisi comme interface de simuler l'apparence du réel. Votre personne y est représentée à l'image d'une personne réelle. On y voit des espaces sur lesquelles sont posées des maisons, qui contiennent des objets à l'image du réel. Mais le frigo ne garde pas les aliments au frais, les boissons ne désaltèrent pas et les véhicules sont complètement inutiles. J'ai déjà longuement exposé mes sentiments sur les limites de cette simulation et sur les confusions que peut générer l'esprit de cette interface.
De même, on peut construire une relation solide et durable dans Second life. Dans ces relations, les avatars sont soit les objets de la relation, soit les outils de l'interface. Comme objet de relation, ils simulent une relation comme elles peuvent se dérouler dans le monde en chair en os, avec ses hauts et ses bas, son dynamisme propre et ses enjeux, à l'intérieur du monde électronique. Si les avatars sont des outils dans une interface, les limites de l'interface - la privations des sens du toucher, de l'odorat et du goût, l'absence de messages corporels, la lenteur des réactions, la difficulté d'exprimer des messages complexes ... - se feront vite sentir, et certains voudront élargir ou éliminer l'interface.
A ce moment, tout le sentiment d'intimité qui s'est développé dans les contacts via l'interface électronique devra être reconstruit. On n'en transporte rien, ou presque, peut-être le désir de se rencontrer et d'approfondir dans la chair et l'os ce qui a été entrepris dans les électrons et les pixels. A la première rencontre en dehors de l'interface électronique, tout est à refaire, à redécouvrir. la quantité énorme de nouvelles informations qu'apporte le contact réel entraîne le fait que la relation sera complètement redéfinie.
Et l'amour dans tout cela?
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