mardi 26 février 2008

Vous avez le choix.

  • Une forme modifiable.
  • Une ‘skin’ standard.
  • Un collier de domination.
  • Une combinaison en latex. Semi-transparente. Parfois la forme est livrée avec la combinaison. Les formes sont accentuées.
  • Une cagoule en latex. C’est généralement une ‘skin’.
  • Un harnais.
  • Un corset.
  • Des baillons – il en existe de différents types, je ne vais pas vous apprendre cela. Les baillons baveux sont particulièrement désagréables à porter. Un filet de salive coule en permanence de la bouche de la victime. Naturellement, ce que vous tapez dans la fenêtre de conversation est incompréhensible.
  • Un bandeau pour les yeux. Quand il est activé, seuls les éléments de l’interface apparaissent sur votre écran, sur fond noir.
  • Des liens pour les bras. Ce sont de lourdes armatures qui immobilisent les bras, généralement dans le dos. Leur seul désavantage est qu’ils nécessitent d’être modifié suivant la forme du porteur.
  • Des chaussures à (très) haut-talons.
  • Des menottes pour chevilles et pieds. Il y en a aussi qui se mettent au niveau des biceps et des cuisses, ajoutant de la variété dans le choix des positions de la soumise.
  • Des scripts additionnels pour le collier. Forcer le soumis en vue suggestive, contrôler son vocabulaire ou la longueur de ses phrases, l’empêcher d’utiliser son inventaire ou d’agir sur l’environnement …
  • Le client Restrained Life.


Ou

  • Une jolie forme.
  • Un choix de ‘skin’ de bonne qualité.
  • Un collier de domination.
  • Un vaste choix de vêtements de modistes renommés, quelques uns adaptés au goût du propriétaire du collier.
  • Un vaste choix de coiffures.
  • Un vaste choix de chaussures.
  • Un vaste choix de bijoux.
  • Quelques attitudes complémentaires.

lundi 18 février 2008

Vertiges sauvages

J’ai un mal de tête effroyable, ma journée en est complètement gâchée. C’est probablement du au pic de pollution sur la ville où je travaille. Dans Second Life, l’air est toujours pur mais cela ne nous aide pas à respirer mieux.

Ou alors, ce mal de tête est du à une ingestion abusive de psytrance, dark ou pas, progressive ou hard … ce ne sont pas des alcools ou des substances interdites, mais des genres musicaux que je n’avais jamais pratiqués auparavant et dans lesquels je suis maintenant immergée jusqu’au dessus des oreilles. L’enthousiasme m’a probablement fait dépasser mes limites naturelles.

Vous ne connaissez pas ? Dans ce cas, rendez vous sur Wild Vertigo, une sim proche de l’Area 51 et de Gaia, au club SFX. Vous y rencontrerez pratiquement tous les soirs les meilleurs Live DJ du genre. Je sais, ça vous étonne, moi aussi, raison de plus pour venir voir.

Tout simplement, enlevez votre casque à intervalles réguliers, et écoutez le silence de votre première vie.

jeudi 7 février 2008

Caractère de la Croix du Sud.

La Croix du Sud est une petite sim pas loin de Gaia. Je la partage avec deux autres personnes. D’autres amis ont la possibilité d’y construire. Elle ne compte que 1800 primitives, mais il y en a encore 500 de libres, c’est pour vous dire que l’activité n’y est pas fébrile.

Elle est décorée sommairement. Peu de relief, comme le plat pays d’où proviennent ses habitants, quelques arbres, l’arbre maison de mes colocataires, et ma maison sur pilotis … décidément nous aimons nous tenir à distance de ce sol qui nous accueille. Quelques routes aussi. On devrait pouvoir y installer un accès maritime ou fluvial, il faudrait que je regarde comment nous connecter à d’éventuelles voies d’eau chez nos voisins.

La sim est très proche du point d’entrée fort fréquenté de Gaia ; donc nous avons de nombreux visiteurs, souvent des débutants un peu paumés, et qui ne restent jamais longtemps. Pas moyen de construire, pas de magasins … pas d’attrait touristique. Quelques personnes ont repérés l’endroit et l’apprécient pour son calme. Tous sont les bienvenus. Chaque résident a ses qualités de patience et d’endurance. Moi, rien ne m’énerve plus que les visiteurs qui m’ignorent. Si ils sont actifs et ne répondent pas à mes salutations dans un délai raisonnable, *poof* bannis... et les bans ne sont jamais levés. Parfois, la patience collective est à bout et nous fermons la sim, le temps de souffler.

Le point d’entrée, au centre exact de la sim, est décoré par un monolithe noir à l’image de celui qui apprend la technologie aux singes dans le film de Kubrick, l’Odyssée de l’Espace. Nous sommes en 2008, et la promesse n’a pas été tenue, nous sommes encore seuls et toujours aussi violents les uns avec les autres.

mardi 5 février 2008

Rencontre avec une pony-girl.

Il y a quelques jours – ou plus longtemps peut-être –une personne charmante est arrivée au Forum, équipée en pony girl. Dans son profil, elle décrivait son activité de pony-girl en première vie, photos à l’appui, et une conversation agréable et fluide s’est rapidement développée.
Hmm, je trouve les pony-girl formidables. Je vois deux difficultés principales à cette activité.
Elle nécessite un espace privé considérable … ne pensez pas que vous pourrez vous faire tirer en buggy par votre pony-girl favorite dans les forêts ardennaises.
Et puis, il faut quand même des aptitudes physiques, non ? Tirer un poids de 70 kilos (plus le poids du buggy) sur des routes inconfortables, sanglée et bridée, ça doit demander des muscles puissants et une structure osseuse solide, ainsi que des articulations souples.
Mais bon, me répond t'elle, l’activité de la pony-girl n’est pas limitée à cela. Etes-vous émue quand vous êtes sanglée et bridée, quand on vous met un harnais ? Aimez-vous être promenée à la traîne ? Et la caresse de la cravache ? Vous pouvez vous limiter à ces activités. Il n’y a aucune raison de vous forcer à des performances dont votre corps est incapable. L’important n’est pas de vous conformer à une image, mais bien de ressentir du plaisir. Vous êtes la pony-girl que vous désirez être.

lundi 4 février 2008

Réponse à A&C

Qu'est-ce qui vous a fait choisir le statut d'esclave?
C’est une pulsion assez profonde. Je me suis toujours senti une âme de soumise, un désir de me fondre dans la force et la présence de quelqu’un d’autre et de lui appartenir complètement. Tellement complètement que j’ai assimilé ce sentiment –d’une manière très romantique – à l’idée d’appartenance, de complète dépendance, dont on ne trouve d’équivalence que dans l’esclavage. Je suis tout à fait consciente que l’esclavage tel qu’il existe ou a existé dans le monde réel n’a rien à voir avec ce sentiment romantique. L’esclave ne fait pas don de soi mais est réduit à une condition qu’il ne désire pas et dont souvent seule la mort le libère.

Qu'est-ce qui vous a amené à le vivre plutôt dans Second Life que dans la vie courante?
La vie réelle et ses charges ont toujours eu la première main sur la réalisation de mon sentiment romantique. Je mène une vie active, nous travaillons tous les deux, nous avons deux enfants. De plus, je n’ai manifesté mon désir qu’assez tardivement, à la grande surprise de mon conjoint, et je le remercie pour sa patience et la qualité de son écoute devant une demande aussi extravagante. Nous n’avons pas réussi à intégrer ce statut dans notre vie quotidienne pour plusieurs raisons. Une esclave est une personne extraordinairement dépendante. Elle demande une attention que mon conjoint ne peut fournir. L’éducation que nous donnons à nos enfants, tournée strictement vers la prise en charge de soi-même, la responsabilisation individuelle en vue d’une autonomie la plus complète possible et le respect des sentiments d’autrui, est tout à fait incompatible avec le maintien d’une esclave dans la maison. Et ce n’est pas discutable. Second Life présente une alternative viable pour plusieurs raisons. C’est sans danger physique. Ensuite, mon désir rencontre et se nourrit du désir d’autrui, certainement de manière plus efficace et plus réaliste que si j’avais été enfermée dans ma maison. J’échange avec d’autres personnes qui amènent leurs propres réponses à des questions similaires aux miennes ou à leurs propres questions. Enfin, je peux assurer la continuité des relations avec ceux qui ne partagent pas mon désir et continuer à assumer les responsabilités que j’ai prises avant que j’aie l’ambition de réaliser ce statut dans la vie réelle.

Les sentiments que vous éprouvez à être esclave ont ils une répercussion sur votre quotidien réel?
Oui, évidement. Mon désir n’est plus un poids que je porte, une croix. C’est devenu une part vivante et active de ma personne, et à ce titre, participe à mon quotidien.

Ne ressentez-vous pas de frustration? N'avez-vous pas la pulsion de vous offrir en esclavage physiquement?
Oui, bien sur, mon avenir est ouvert.