Je ne sais pas si je suis autorisée à décrire ma nouvelle expérience. Il faudrait pour bien faire que je puisse citer des noms et des lieux, ou au moins, être au courant de ce que je ne peux pas écrire et de ce que je peux écrire. Personnes, situations, scènes … Même si tous les participants sont anonymes, ils désirent peut-être que des aspects spécifiques de leur Seconde Vie ne soient pas divulgués. Pourquoi ce secret ? La Seconde Vie est un pour beaucoup de gens un refuge. On peut ne pas vouloir la voir classifiée, décrite, exposée … On peut se tenir à l’écart de la curiosité et de l’expression de sentiments que la description de pratiques intimes pourrait susciter. On peut voir une atteinte à notre liberté dans l’intérêt que d’autres portent à nos sentiments. Peu importent les raisons, je ne veux même pas les connaître mais je me dois de n’exprimer ici que ce qui est accepté par ceux dont je parle.
Donc faute de pouvoir parler d’autrui, je devrais pouvoir parler de moi-même. Je n’ai malheureusement aucune idée sur la nature et l’origine de mon désir de soumission. C’est un sentiment impérieux, inspiré par d’autres personnes. Il est toujours intense, jamais douloureux, et son expression interne est variée dans les endroits qu’il touche et dans les formes extérieures qu’il suggère. Il a un lien direct avec la sexualité mais il n’est pas satisfait par la consommation du désir sexuel. Beaucoup de gens le reconnaissent facilement, certains le manipulent impitoyablement. Parfois, quelques personnes, très rares, savent jouer avec lui. Quel plaisir ! Dans la vie réelle, je le cache jusqu’à me faire violence. On peut me trouver légère, enjouée, superficielle, on ne me voit jamais soumise.
Pourtant, je suis sûre que c’est à ce moment que je suis parmi les plus belles, parmi les plus désirables et les plus subversives entre toutes celles que vous aurez rencontrées.
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