mercredi 9 janvier 2008

Lettre à Maîtresse.

Maîtresse adorée,

Me voilà à nouveau dans la routine quotidienne après une période pleine de bouleversements.

C'est avec beaucoup d'émotion que j'écris ces lignes. je cherche depuis longtemps une occasion d'explorer le niveau de soumission et de contrôle que vous offrez. C'est une aventure qui inclut de nombreux éléments, et la balance de ces éléments contribue à son succès.

Quels sont mes sentiments ... C'est un mélange d'appréhension et d'enthousiasme. L'enthousiasme de pouvoir vous appartenir et d'avoir cette chance de vous satisfaire et de vous plaire. Appréhension d'échouer naturellement et de perdre votre intérêt. C'est le sentiment auquel ceux qui font ces expériences de soumission semblent ne pouvoir échapper, au point qu'il paraît inhérent à l'expérience. Tellement inhérent qu'on le guette, et on se réjouit de son apparition car il semble un signe que la soumission est effective.

J'aspire à un niveau élevé de dépendance.

Le plus spectaculaire est l'absence de liberté de mouvement. Caricia (Txiki) est venue une ou deux fois chaque jour pour me sortir de ma cage et éventuellement m'offrir une ballade. Elle effectuait cette tâche avec beaucoup de soin et d'attention pour les détails, préparant votre esclave et l'environnement de manière à ce que tout soit en ordre pour votre prochaine visite. Elle ne négligeait aucun détail, même la gentillesse et la chaleur humaine. Si elle m'autorisait à changer de vêtements, elle s'assurait avant de partir que j'étais habillée pour vous plaire ('vestite adecuamente cielo'). Une autre fois, elle est partie pour une heure, me laissant seule dans l'appartement. Je m'y suis promenée, incapable de me téléporter, et j'ai attendu son retour, ses bons soins et l'encagement. Je cherche dans mon vocabulaire espagnol limité les moyens de lui offrir une réponse à la hauteur de son dévouement.

Les IM sont un moyen de s'échapper. Peu importe d'être encagée si on peut bavarder avec n'importe qui. La limitation des IM renforce le sentiment de dépendance, la possibilité de communiquer par IM réduit considérablement l'impact du confinement.

Le choix de l'apparence est aussi un élément important. Avant de mettre votre collier, je ne portais jamais les mêmes vêtements deux jours de suite. Je changeais de style suivant mon humeur, des pieds à la tête, peau et cheveux y compris - mais jamais la stature. Mes goûts allaient généralement vers une apparence très soignée et très sobre. Au moment de vous rencontrer, je commençais à explorer des mélanges de cuirs ou de latex avec du tissu, et avec des éléments très colorés pour donner une touche non conformiste et provocante. Les accessoires également étaient choisis soigneusement. Le costume que vous me faites porter, avec son style frustre et sa texture primitive, est en opposition totale avec mon style habituel.

L'interaction avec vous est évidement le moment central de l'expérience. Votre absence et les conditions d'existence de votre esclave pendant votre absence ne servent qu'à préparer les moments où votre esclave vous sert. Tout cela ne sert qu'à ceci, c'est votre présence qui donne tout son sens à l'existence de votre esclave. C'est pendant ces instants qu'elle peut comprendre ce que vous désirez, qu'elle peut agir pour votre satisfaction et vous convaincre de lui garder votre intérêt. Vous êtes le centre de la vie de l'esclave et ce n'est qu'en face de vous qu'elle peut le prouver.

Ma difficulté est de montrer ma dévotion d'une manière qui vous est acceptable. Je ne vous connais pas, je suis obligée d'improviser. Comme vous ne m'autorisez pas à changer de position, je ne peux que guetter chaque moment où je peux utiliser le peu d'initiative qui m'est laissée pour essayer de vous plaire et de comprendre comment vous plaire. C'est une tension de chaque moment, ces moments sont rares, et j'essaie de les exploiter au maximum.

Hier soir, emmenée dans vos lieux favoris, j'étais la plus heureuse des esclaves, exhibée à la laisse comme un animal de compagnie et contribuant, je l'espère, à votre fierté et à votre plaisir.

Il me serait plus facile de vous servir et de vous monter ma dévotion si vous m'expliquiez comment le faire. De même, je serais enchantée de connaître vos sentiments de la même manière que je vous révèle les miens. J'ai aussi besoin d'être rassurée sur la manière dont je remplis mon rôle, mais comme je vous l'ai expliqué, je pense que c'est un sentiment commun à tous les soumis, à la limite de la manipulation ('topping from bottom'). Comme je me refuse à essayer de vous manipuler, je reste, Maîtresse, votre esclave dévouée et dans l'attente, avide de disparaître dans les manifestations de votre volonté.

Hedda.


Publiée avec Sa permission.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Hedda, je suis desolée que mon française c'est pas suffisante pour te comuniquer mes sentiments apres ton lettre.

I resort to switch to the "lingua franca" of Internet, the english language, as it was established after thousands of years of Latin, a brief spell, alas, of French dramatically interrupted at before Waterloo, and Greek in more ancient times, at least in our Mediterranean.

I am confused by many feelings after reading this letter.

I am happy and proud, first of all, of being the object of such a devotion. I know I am also the subject of an experiment, of an exploration, of yours. Yet this is what our Second Life is all about for all of us there. This necessarily temporary condition does not diminish the level of involvement I feel you are dedicating to me.

The second feeling is, I must freely admit, a guilty one, for I am not able to attend you as much as we probably commonly would like to. As you are very well aware, RL, our real life (but is this experience not real at all in the end, question...) has priority, and it keeps me busy enough.

I am intrigued, in the end, to see where this experience will lead us, not as much as avatars, more as humans involved in an emotional interaction.

Thank you for being mine.

Susanna

Fabrice Tebaldi a dit…

Eh bien, l'année commence mieux que la dernière n'avait fini.

Je vous souhaite tout le bonheur possible dans cette (nouvelle ?) relation.
Je connais cette tension qui nous fait attendre, le coeur battant, le souffle coupé, les signes de satisfaction de la personne que l'on sert.
Je connais ce plaisir de se tenir en laisse derrière elle, à ses pieds, et à prendre le monde à témoin : "regardez celle que je sers, comme elle est magnifique et fière.......c'est à cette déesse que j'appartiens"

Tous mes voeux à toutes deux.