Je passe tellement de temps sur mon Seconde Life, et en général sur mon ordinateur, que la plupart de mes contacts sociaux hors ma famille et mon travail, se déroulent online. Comme je ne bois pas et que je ne fume pas, les restaurants et les cafés sont petit à petit devenus pour moi des endroits d'inconfort ou d'ennui.
Un collègue me disait que j'avais perdu le vrai sens des relations humaines parce que je ne profitais plus de la convivialité des contacts réels. Qu'est ce qu'il en sait? Je lui parle, il est devant moi, ne suis-je pas conviviale ? Est-il convivial, de juger ainsi et de réduire mon expérience à la sienne, lui qui refuse tout usage de l'ordinateur hors d'un but professionnel ? Décidément, il doit y avoir une raison obscure derrière cet acharnement à considérer qu'un contact social qui passe par un ordinateur a moins de valeur qu'une rencontre en chair et en os.
Un des arguments de mon collègue est que les gens s'inventent des vies sur les messageries, alors qu'ils ne peuvent mentir quand on peut les voir et les toucher. Ah bon ? Comme quoi, brusquement, en comparaison avec le riche imaginaire que certains déploient sur les écrans, la vie réelle ne contient que l'image pure de la vérité sans voile ? Il était temps qu'on me le fasse savoir.
Et avec qui puis-je parler du film de Todd Haynes sur Dylan, de la station polaire belge ou des livres de Sherry Turkle ? Pas avec lui. Ou de ma deuxième vie ? Je vous laisse deviner.
1 commentaire:
Concernant la comparaison entre les relations sociales virtuelles et réelles, quand on discute avec quelqu'un en face de soi, on apprend plus de choses de sa manière d'être que dans le virtuel.
La communication non verbale (elle existe dans SL mais elle est fortement réduite) ayant une importance non négligeable dans les relations humaines.
Je ne pense pas que ça soit une question de valeur mais d'expériences différentes et complémentaires.
:)
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